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21 juin 2007

Jean-Marie Le Pen reçu pour la première fois à l'Élysée en tant que chef de parti

Jean-Marie Le Pen, le 1er mai 2007. Cliché : manu_le_manu
Jean-Marie Le Pen, le 1er mai 2007.
Auteur : manu_le_manu.
Licence : Creative Commons Attribution ShareAlike 2.0

21 juin 2007. – Pour la première fois de sa carrière politique, Jean-Marie Le Pen, président du Front national, a été reçu, ès qualité de chef de parti au palais de l'Élysée, mercredi 20 mai 2007, par le président de la République française, Nicolas Sarkozy.

Hasard du calendrier, cet entretien s'est déroulé le jour du 79e anniversaire de M. Le Pen. Le rendez-vous intervenait dans le cadre des consultations de dirigeants politiques français avant le Conseil européen, qui se réunit à Bruxelles jeudi 21 et vendredi 22 juin, sous la présidence de la chancelière allemande, Angela Merkel.

Nicolas Sarkozy avait précédemment indiqué, dans un entretien accordé au quotidien Le Figaro daté du 6 juin, son intention de recevoir des représentants de l'ensemble des formations politiques françaises représentées à l'Assemblée nationale, au Sénat et au Parlement européen. Il s'agissait alors, dans son optique, de prendre en quelque sorte « le pouls » de la classe politique française sur l'éventualité d'une réforme du mode de scrutin pour les élections législatives, et qui comporterait un volet incluant la possibilité de l'introduction d'une « dose » de représentation proportionnelle, tout en conservant le principe du scrutin majoritaire uninominal à deux tours.

Reçu durant une demi-heure par le président, Jean-Marie Le Pen s'est montré peu loquace à sa sortie, devant le parterre de journalistes qui l'attendait, se contentant d'indiquer que, sans que cela puisse constituer une surprise, il avait rappelé à Nicolas Sarkozy leurs divergences de vues en matière de politique européenne, tandis que les deux hommes avaient ensuite « procédé à un échange de vues général ».

Bien entendu, le président du Front national s'est ouvertement réjoui de ce qu'il perçoit comme une manifestation de reconnaissance publique émanant d'un de ses adversaires, d'autant plus qu'elle intervient après une série de scrutins qui se sont montrés désastreux pour son parti, la chute du nombre de voix obtenues au premier tour des élections législatives devant entraîner une baisse d'environ 60 % de la subvention accordée au FN dans le cadre du financement public des formations politiques.

Invité mercredi soir de la rédaction de la chaîne de télévision TF1, Nicolas Sarkozy a eu l'occasion, au cours des cinquante minutes de l'émission, de revenir sur l'entretien accordé le matin même au président du Front national. Il s'est notamment démarqué de ses deux prédécesseurs à l'Élysée, François Mitterrand (1981-1995) et Jacques Chirac (1995-2007) qui, tous deux, se sont toujours refusés à recevoir Jean-Marie Le Pen au palais présidentiel. M. Sarkozy a ainsi estimé que le fait de ne pas recevoir M. Le Pen dans ce type de circonstances n'était « pas normal », s'agissant d'un homme qui « a le droit de se présenter aux élections » et qui, notamment à l'occasion des scrutins présidentiels, « rassemble sur son nom des millions de personnes ».

Il a en outre rejeté les critiques émises dans la journée par le Parti socialiste au sujet de l'entretien avec M. Le Pen, en soulignant que, si lui-même recevait le leader frontiste à l'Élysée, les socialistes avaient pour leur part ouvert les portes de l'Assemblée nationale au FN en 1986, lui permettant de disposer, à l'époque, de 35 députés, par l'instauration de la représentation proportionnelle au sein de circonscriptions départementales. M. Sarkozy a en outre souligné que, alors que depuis 1986, le FN et son président n'avaient jamais subi de véritable recul à l'occasion des scrutins présidentiels et législatifs, il était pour sa part parvenu à « faire reculer » M. Le Pen.

En dehors de cet entretien inédit de mercredi, Jean-Marie Le Pen avait déjà eu l'occasion à deux reprises de se rendre au palais de l'Élysée, pour des entretiens privés. Il avait été reçu une première fois par le président René Coty, en mars 1958, alors qu'il était député poujadiste et militaire en Algérie. La seconde occasion était intervenue en mai 1969, après la démission du général de Gaulle, alors que l'intérim de la présidence de la République était assuré par Alain Poher, président du Sénat et lui-même candidat à la succession du président démissionnaire.

Après son accession à la tête du Front national, Jean-Marie Le Pen avait par ailleurs été reçu à deux reprises à l'Hôtel Matignon par un Premier ministre : une première fois en 1993, par Édouard Balladur puis, en 1995, par Dominique de Villepin, dans le cadre des consultations de dirigeants politiques qui avaient suivi l'échec du référendum français sur la constitution européenne et le remplacement de Jean-Pierre Raffarin à la tête du gouvernement.

Source :article original sur Wikinews, dans sa version du 21 juin 2007 à 10:05 (CEST)
[historique des versions], publié sous licence Creative Commons Attribution 2.5
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5 juin 2007

Sierra Leone : Charles Taylor refuse de comparaître à la première audience de son procès à La Haye

5 juin 2007. – Le procès de l'ancien président du Libéria, Charles Taylor, poursuivi pour 11 chefs d'inculpation dont des crimes contre l'humanité et crimes de guerre, s'est ouvert lundi 4 juin 2007 à La Haye, aux Pays-Bas, devant le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL), en l'absence de l'accusé, qui estime son procès « inéquitable » et conteste les moyens qui lui sont alloués pour assurer sa défense.

L'unique avocat du prévenu, Me Karim Khan, a lui-même quitté la salle d'audience après quelques échanges avec la présidente du tribunal, la juge Julia Sebutinde.

La guerre civile 1991-2002

Carte de la Sierra Leone
Carte de la Sierra Leone
Licence : domaine public (adaptation française d'un original en anglais figurant dans le CIA World Factbook

La guerre civile de Sierra Leone a été déclenchée le 23 mars 1991, par le Revolutionary United Front (RUF), groupe armé fondé par Foday Sankoh, réputé proche de Charles Taylor, les deux hommes s'étant liés lors d'un séjour, dans les années 1980, dans un camp d'entraînement en Libye, sous la protection du colonel Kadhafi. Foday Sankoh avait fondé son mouvement sierraléonais en 1988, tandis que Charles Taylor, en rébellion contre le président Samuel Doe, avait intégré une formation libérienne existante, le National Patriotic Front of Liberia, et en avait pris la tête en 1989.

La guerre civile en Sierra Leone

De son côté, Foday Sankoh et le RUF avaient attendu le 23 mars 1991 pour lancer leur propre campagne militaire au Sierra Leone.

Les 11 années qui avaient suivi avaient entraîné, en Sierra Leone, au cours d'une guerre qui avait pour but principal le contrôle des zones diamantifères de Sierra Leone et du trafic international des diamants via le Libéria, de nombreuses pertes civiles. On a estimé le nombre de morts entre 100 000 et 200 000 tandis que, sur moins de 5,5 milliosn d'habitants, plus de deux millions sont, à un moment ou à un autre, devenus des réfugiés en raison de la guerre civile. Les rapports des associations humanitaires ont également fait état, durant cette période, de nombreuses exactions, incluant des viols et de très nombreuses mutiliations corporelles infligées à des civils, tandis que la rébellion enrôlait de force des enfants, parfois très jeunes, dans ses rangs.

À la fin de l'année 1996, après la conclusion, le 30 novembre, des accords d'Abidjan entre Foday Sankoh et le nouveau président sierraléonais Ahmad Tejan Kabbah, on avait brièvement pensé à un retour de la paix, mais la guerre civile était repartie de plus belle après l'arrestation de M. Sankoh, au Nigeria, en mars 1997, pour détention d'armes à feu. La guerre avait ensuite connu divers rebondissements, dont une mise à sac par les troupes du RUF de la capitale sierraléonaise, Freetown, en janvier 1999, ainsi qu'un coup d'État qui avait porté un temps au pouvoir un mouvement allué de Foday Sankoh et du RUF.

Les deux guerres civiles au Libéria

Charles Taylor et le NPFL avaient entamé les hostilités contre le président Samuel Doe, au Libéria, le 24 décembre 1989.

Pendant ce temps-là, au Libéria voisin, la progression de Charles Taylor et du NPFL avait été régulière. La guerre civile au Libéria s'était achevée après la conclusion des accords d'Abuja en août 1996. Le NPFL s'était mué en une formation politique légale, le National Patriotic Party, qui avait remporté une large victoire aux premières élections postérieures à la guerre civile, le 19 juillet 1997. Charles Taylor l'avait emporté dès le premier tour de l'élection présidentielle, avec 75,33 % des suffrages exprimés, tandis que, sur la base de son score, le NPP se voyait attribuer, à la représentation proportionnelle, 49 des 64 sièges de la Chambre des représentants et 21 des 26 sièges du Sénat. Charles Taylor avait pris ses fonctions le 2 août 1997.

Une seconde guerre civile avait éclaté au Libéria en 1999 lorsqu'un groupe rebelle soutenu par la Guinée voisine, les Liberians United for Reconciliation and Democracy (LURD), s'étaient lancés dans la lutte armée pour tenter de chasser Charles Taylor du pouvoir. À partir du début de l'année 2003, un second groupe armé, le Movement for Democracy in Liberia, réputé soutenu par la Côte d'Ivoire, s'était à son tour lancé dans la bataille ce qui avait conduit, à la fin du mois de juillet, à l'encerclement de la capitale libérienne, Monrovia, puis à la démission de Charles Taylor, le 11 août, suivie de sa fuite au Nigeria.

Chronologie judiciaire 2000-2007

Le 14 août 2000, le Conseil de sécurité de l'ONU votait la résolution 1315, qui donnait mandat à Kofi Annan, secrétaire général, de négocier avec les autorités de Sierra Leone pour créer un tribunal de juridiction mixte, appelé à juger les « principaux responsables de crimes contre l'humanité, crimes de guerre et de certains crimes prévus par le droit sierra léonais commis depuis le 30 novembre 1996 », date des accords d’Abidjan (Côte d'Ivoire), par lesquels divers protagonistes régionaux avaient en vain tenté de mettre fin à la guerre civile sévissant en Sierre Leone.

Le principe de la création du Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) avait été formellement conclu le 16 janvier 2002, par un accord entre l'ONU et la Sierra Leone, le parlement de ce pays votant en mars 2002 une loi pour ratifier l'accord, entré formellement en vigueur en juillet, tandis que les juges siégeant au TSSL prêtaient serment en décembre de la même année, ouvrant la voie au travail d'instruction.

La présidente nouvellement élue du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, avait formellement transmis aux autorités du Nigeria, le 17 mars, une requête d'extradition visant Charles Taylor, réfugié dans ce pays depuis son départ du pouvoir en août 2003. Le gouvernement du président nigérian, Olusegun Obasanjo, faisait savoir, le 25 mars, qu'il n'accorderait pas l'asile politique à l'ancien président libérien. Le 28 mars, les autorités policières nigérianes constataient la disparition de M. Taylor de son domicile, mais annonçaient le lendemain son arrestation dans le nord-est du pays, alors qu'il s'apprêtait à franchir la frontière menant au Cameroun.

Charles Taylor avait alors été transféré à Monrovia, au Libéria, puis aussitôt remis à la justice de la Sierra Leone. Il avait comparu une première fois devant le TSSL, le 3 avril 2006 à Freetown, pour une audience préliminaire [1] destinée à lui notifier les charges qui pesaient à son encontre.

Parallèlement, le président du TSSL avait demandé aux Pays-Bas, le 29 mars, d'accepter l'hébergement du procès de Charles Taylor par la Cour pénale internationale, à La Haye, invoquant des risques que la tenue du procès ferait courir à la stabilité de la région. Le 13 avril, le TSSL et la CPI signaient un « mémorandum d'accord » pour définir les premières modalités de ce transfert à La Haye. Ce principe d'une « délocalisation » du procès avait ensuite été approuvé par la résolution 1688 du Conseil de sécurité de l'ONU, le 16 juin 2006, le Conseil ayant à cette occasion demandé que le TSSL, avec l'assistance du secrétaire général de l'ONU et des autorités des États concernés, fassent en sorte « que les populations de la sous-région puissent suivre le déroulement du procès, notamment par liaison vidéo ».

Les charges

Charles Taylor se voit reprocher 11 chefs d'inculpation, répartis en sept chapitres :

  • Terreur contre des population civiles et punitions collectives
    1. actes de terrorisme (crimes de guerre) ;
  • mises à mort illégales
    1. meurtres (crime contre l'humanité) ;
    2. violences contre la vie, la santé ou le bien-être physique ou mental des personnes, en particulier traitement cruel (crime contre l'humanité) ;
  • violences sexuelles
    1. viols (crime contre l'humanité) ;
    2. esclavage sexuel et toute autre forme de violence sexuelle (crime contre l'humanité),
    3. atteintes à la dignité des personnes crime de guerre) ;
  • violences physiques
    1. violences contre la vie, la santé ou le bien-être physique ou mental des personnes, en particulier traitement cruel (crime de guerre) ;
    2. autres actes inhumains (crime contre l'humanité) ;
  • utilisation d'enfants soldats
    1. conscription ou enrôlement d'enfants âgés de moins de 15 ans dans des forces armées ou des groupes, ou utilisation de ceux-cieux pour participer activement aux hostilités (autre violation sérieuse des lois humanitaires internationales) ;
  • enlèvements et travaux forcés
    1. esclavage (crime contre l'humanité) ;
  • pillage
    1. pillage (crimes de guerre) :

Notes

  1. Sources : articles (en anglais)
Source :article original sur Wikinews, dans sa version du 5 juin 2007 à 21:52 (CEST)
[historique des versions], publié sous licence Creative Commons Attribution 2.5
3 juin 2007

Lettonie : élection de Valdis Zatlers à la présidence de la République

3 juin 2007. – La Saeima (ou Diète), parlement monocaméral de la Lettonie, comprenant 100 sièges, a élu à la présidence de la République, jeudi 31 mai 2007, le candidat de la coalition de centre-droit au pouvoir, Valdis Zatlers, qui a obtenu 58 voix (sur 98 suffrages exprimés).

M. Zatlers prendra ses fonctions le 7 juillet prochain et succèdera à Vaira Vīķe-Freiberga, première femme élue à la présidence de la République dans un pays d'Europe de l'Est en 1999.

Valdis Zatlers, né le 22 mars 1955 à Riga, est chirurgien orthopédiste de profession. Il est marié et père de trois enfants. En 1994, il est devenu directeur de l'Hôpital d'État de traumataologie et d'orthopédie, à Riga puis, en 1998, est devenu président de son conseil d'administration, fonctions qu'il quittera le 5 juillet, deux jours avant son investiture à la présidence de la République.

Toujours dans le domaine médical, M. Zatlers est fondateur de l'Association lettone d'arthroscopie et a exercé un temps les fonctions de vice-président de l'Association lettone d'orthopédie et de traumatologie. Dans les années 1980 et 1990, il a également intégré les équipes chargés du suivi des victimes de la catastrophe de Tchernobyl, survenue le 26 avril 1986.

M. Zatlers avait comme seul adversaire Aivars Endzins, ancien président de la Cour constitutionnelle, de 1991 à 2001, auquel ses adversaires reprochaient son passé de membre du Parti communiste de l'Union sociétique (PCUS).

De l'autre côté, d'autres reprochaient à M. Zatlers d'avoir accepté de certains de ses patients des honoraires en espèces dans le cadre de ses activités professionnelles. Le président élu a fait part de son intention de se mettre en rapport avec les services fiscaux pour régulariser sa situation.

Mais seule l'arithmétique politique au sein de la Diète semble avoir compté dans une élection confiée par la constitution à la représentation parlementaire, à la différence de ce qui se passe dans certains autres pays.

M. Zatlers exercera des fonctions qui sont essentiellement de représentation, notamment à l'étranger, et aura la lourde tâche de succéder à une présidente, Vaira Vīķe-Freiberga, largement reconnue à l'étranger, notamment par son aisance dans le maniement de l'anglais, du français, de l'allemand et de l'espagnol (trois de ces langues étant les langues officielles internes de l'ONU), à un point tel que certains observateurs avaient un temps estimé, à l'automne 2006, qu'elle disposait de la carrure nécessaire pour prendre la succession de Kofi Annan comme secrétaire général de l'ONU.

Dans le domaine intérieur letton, les fonctions du président de la République ne sont pas purement protocolaires, même s'il ne dispose pas, dans les faits, du premier rôle dans la conduite des affaires du pays. Le chef de l'État dispose ainsi d'un droit de veto sur les lois votées par la Diète et l'on a par exemple vu la présidente Vaira Vīķe-Freiberga refuser d'agréer, dans les dernières semaines de son mandat, un projet de loi qui aurait sensiblement accru les pouvoirs du gouvernement sur les services de sécurité, ce qui avait conduit le gouvernement, après l'organisation d'un référendum, à renoncer à son projet.

Source :article original sur Wikinews, dans sa version du 3 juin 2007 à 10:46 (CEST)
[historique des versions], publié sous licence Creative Commons Attribution 2.5
29 mai 2007

Japon : suicide de Toshikatsu Matsuoka, ministre de l'Agriculture, impliqué dans un scandale financier

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Vue de l'immeuble des appartements de fonction des parlementaires, à Tokyo
Crédit : Kure, 4 mai 2007, image sous licence GFDL

29 mai 2007. – Toshikatsu Matsuoka, 62 ans, ministre japonais de l'Agriculture, de la Forêt et de la Pêche, s'est donné la mort par pendaison, lundi 28 mai 2007, quelques heures avant son audition par une commission parlementaire enquêtant sur un scandale financier auquel il était mêlé.

La carrière

M. Matsuoka, né le 25 février 1945 près de Kumamoto, avait suivi une formation agricole et, un mois après l'obtention de son diplôme en mars 1969, avait entamé une carrière à divers échelons administratifs au sein du ministère de l'Agriculture, de la Forêt et de la Pêche [1] jusqu'en mars 1988, date à laquelle il avait démissionné de ses fonctions de porte-parole de l'Agence des Forêts.

Il était alors entré en politique, en se faisant élire, le 18 février 1990, député de la première circonscription législative de Kumamoto. Après son entrée à la Chambre des représentants, il avait adhéré au Parti libéral-démocrate, formation réputée « conservatrice » et ayant dirigé tous les gouvernements de 1955 à 1993 et depuis 1996.

Au sein du PLD, il avait intégré la faction dirigée par Shizuka Kamei mais avait refusé de suivre M. Kamei lorsque celui-ci s'était frontalement opposé, en 2005, au projet du Premier ministre Junichiro Koizumi de privatisation de la poste japonaise et avait créé sa propre formation, le Nouveau parti du peuple.

Après la victoire de M. Koizumi et du PLD aux élections générales du 11 septembre 2005, M. Matsuoka était demeuré dans les rangs du parti et, le 28 septembre 2006, après la démission de M. Koizumi, avait fait son entrée dans le gouvernement dirigé par Shinzo Abe, au poste de ministre de l'Agriculture, de la Forêt et de la Pêche.

Les scandales

Le premier scandale dans lequel était impliqué M. Matsuoka concernait la gestion de son appartement de fonction de parlementaire, pour lequel il avait déclaré des dépenses de fonctionnement s'élevant à 28 millions de yens (soit environ 176 000 euros ou 236 000 dollars américains), alors même que ce logement était mis gracieusement à sa disposition.

Il était également accusé d'avoir reçu, dans le cadre de ses campagnes électorales, des financements de plusieurs millions de yens versés par un consortium d'entreprises du secteur du bâtiment et des travaux publics, alors même que des appels d'offres ultérieurs, lancés par l'agence de gestion forestière dans laquelle M. Matsuoka avait longtemps travaillé et avec laquelle il conservait des liens, avaient été remportés par certaines des entreprises donatrices. Ce deuxième scandale conduisait certains médias et hommes politiques à estimer que M. Matsuoka s'était rendu coupable de corruption passive.

Dans le courant de la semaine dernière, en liaison avec ce scandale, six dirigeants d'entreprises de ce secteur avaient été placés en détention préventive et une commission de la Chambre des conseillers [2] avait prévu d'auditionner le ministre, lundi après-midi, sur son rôle et sa possible implication personnelle dans le scandale.

Le drame

Le drame a été découvert par un des assistants de M. Matsuoka, inquiet de ne pas l'avoir vu se présenter à une réunion ministérielle, et qui s'est rendu dans le logement de parlementaire occupé par le ministre à Tokyo, où il l'a découvert pendu à une porte. On a découvert dans l'appartement une note dans laquelle M. Matsuoka aurait expliqué son geste, mais dont le contenu n'a pas été rendu public. Toujours vivant au moment de la découverte du drame, le ministre a rapidement été transporté dans un hôpital, où il est décédé un peu plus tard.

Le Premier ministre, visiblement affecté, s'est rendu au chevet du défunt et a fait part de sa consternation devant son geste. On a appris un peu plus tard que l'intérim des fonctions de M. Matsuoka devrait être assuré par l'actuel ministre de l'Environnement, Masatoshi Wakabayashi.

Les conséquences

Ce suicide d'un ministre, le premier au Japon depuis la capitulation d'août 1945 lors de la Seconde guerre mondiale, intervient à un très mauvais moment pour le gouvernement de M. Abe, à moins de deux mois des élections « sénatoriales » [2], prévues pour le 22 juillet, et alors que la popularité du Premier ministre accuse une forte baisse dans les sondages d'opinion.

Certains observateurs de la vie politique japonaise estiment que le drame personnel de M. Matsuoka pourrait conduire l'opinion publique voire la justice à s'intéresser de plus près à divers scandales qui ont impliqué l'entourage du chef du gouvernement (deux de ses collaborateurs ayant déjà été contraints à la démission depuis son arrivée au pouvoir à l'automne dernier).

Notes

  1. Le ministère japonais de l'Agriculture, de la Forêt et de la Pêche est désigné, en japonais, sous le nom de 農林水産省, soit Nōrinsuisanshō. On peut également le voir désigner, au niveau international, sous l'acronyme « MAFF », abréviation de son intitulé en anglais : Ministry of Agriculture, Forestry and Fisheries.
  2. La Chambre des conseillers, souvent qualifiée, par facilité, de « Sénat », est la chambre haute de la Diète. Composée de 247 membres, elle comprend à l'heure actuelle 111 conseillers membres du Parti libéral-démocrate. Les conseillers sont élus pour six ans et renouvelés par moitié tous les trois ans. Le prochain renouvellement doit intervenir le 22 juillet 2007.
Source :article original sur Wikinews, dans sa version du 30 mai 2007 à 05:55 (CEST)
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25 mai 2007

Myanmar : la junte militaire refuse de libérer Aung San Suu Kyi

25 mai 2007. – Comme certains observateurs le pensaient ces derniers jours, la junte militaire du Myanmar (Birmanie) a ignoré les appels de la communauté internationale visant à la libération d'Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la paix en 1991, et a prolongé d'un an, vendredi 25 mai 2007, la mesure de détention à domicile de la secrétaire générale de la Ligue nationale pour la démocratie, formation qui avait largement remporté, en 1990, les seules élections libres jamais organisées dans ce pays.

Aung San Suu Kyi, retenue à son domicile de Rangoun depuis 2003, faisait l'objet d'une mesure d'assignation à résidence qui expirait dimanche 27 mai. Certains analystes avaient pensé que le régime du général Than Shwe, président du Conseil pour la paix et le développement de l'Union du Myanmar (Birmanie), qui fait office à la fois de la junte militaire et de chef d'État, saisirait l'occasion de la lettre ouverte que lui avaient adressée, le 15 mai, 59 anciens dirigeants politiques des cinq continents, parmi lesquels trois anciens présidents américains, deux anciens Premiers ministres britanniques et trois Prix Nobel de la paix, pour lever les restrictions de mouvements imposées à celle qui symbolise, pour de nombreux observateurs à travers le monde, la lutte pacifique pour la démocratie et qui se trouve être la seule lauréate d'un Prix Nobel faisant l'objet de mesures de détention.

La première période de détention à domicile avait duré presque six ans, entre juillet 1989 et juillet 1995, la junte ayant alors allégué qu'Aung San Suu Kyi représenterait un danger pour la sécurité de l'État. La campagne pour les élections législatives de 1990 s'était déroulée hors de sa présence.

En septembre 2000, alors que Mme Aung San bravait l'interdiction de se déplacer à travers le pays en se rendant à Mandaly, seconde ville du Myanmar, les militaires l'avaient à nouveau placée en détention à son domicile jusqu'en mai 2002.

Le dernier incident était survenu le 30 mai 2003, lorsque des heurts sanglants avaient opposé, à Dabayin, dans le nord du pays, des partisans de la Ligue nationale pour la démocratie à des partisans du régime, à l'occasion d'un déplacement de l'opposante dans la région. La junte l'avait alors brièvement incarcérée avant de la placer en résidence surveillée à Rangoun.

Source :article original sur Wikinews, dans sa version du 25 mai 2007 à 23:37 (CEST)
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25 mai 2007

Russie : un coup de grisou fait 38 morts dans une mine du sud de la Sibérie

25 mai 2007. – Un coup de grisou, survenu jeudi 24 mai 2007, dans une mine de charbon en Russie, a fait 38 morts, tandis qu'environ 180 mineurs parvenaient à être remontés à la surface.

L'explosion s'est produite à 7 h 40 (heure locale, soit 3 h 40 UTC) dans la mine Youbileïnaya, appartenant à la compagnie Youjkouzbassougol, près de la ville de Novokouznetsk, dans l'oblast de Kemerovo (sud de la Sibérie, à environ 3 000 km au sud-est de Moscou.

217 mineurs (dont 194 ouvriers et 23 ingénieurs) se trouvaient dans le puits de mine au moment de la catastrophe. Selon les derniers décomptes, 38 d'entre eux auraient trouvé la mort et 2 seraient portés disparus, tandis que 177 auraient pu regagner la surface dont 7 souffrant de blessures dont la gravité n'a pas été indiquée.

Un précédent coup de grisou, le 19 mars, dans une mine appartenant à la même compagnie et située dans la même région, avait causé la mort de 110 mineurs. Ce nouvel accident remet en lumière la sécurité au sein des exploitations charbonnières, sécurité qui, selon certaines sources indépendantes laisserait fortement à désirer.

La catastrophe survenue au mois de mars avait ainsi entraîné l'ouverture d'une enquête, à la requête sur gouvernement fédéral, sur le respect des conditions de sécurité dans ce secteur d'activité.

Concernant la seule mine Youbileïnaya, on rapporte que le Rostekhnadzor (Ростехнадзор) [1], organisme fédéral chargé notamment de veiller sur la sécurité des installations industrielles, avait réclamé à plusieurs reprises la suspension de l'exploitation dans la mine Youbileïnaya, mais s'évait vu débouter par la justice locale lorsqu'il avait contesté les restrictions opposées par l'entreprise à ses inspecteurs.

L'affaire fait grand bruit en Russie, le gouverneur de l'oblast de Kemerovo réclamant par exemple des changements dans la direction de la compagnie Youjkouzbassougol, voire un changement de propriétaire, tandis qu'il était annoncé qu'une indemnité d'un million de roubles (soit environ 40 000 dollars américains) pourrait être allouée à la famille de chacune des victimes de la catastrophe.

La mine Youbileïnaya, dont l'exploitation avait démarré en 1966, a produit plus de 900 000 m3 de charbon en 2006.

Notes

  1. Le Rostekhnadzor (Ростехнадзор), dont le nom complet est Федеральная служба по экологическому технологическому и атомному надзору (Federalnaya sloujba po ekologitchieskomou tekhnologitchieskomou i atomnomou nadzorou), est le service fédéral de surveillance écologique, technologique et nucléaire. La traduction anglaise de son nom complet, Federal service on ecological, technological and nuclear supervision, est à l'origine du nom de domaine « fsetan.ru », employé même pour la version principale développée en langue russe.
Source :article original sur Wikinews, dans sa version du 25 mai 2007 à 04:11 (CEST)
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23 mai 2007

France : trois sociétés de rédacteurs du groupe « La Vie-Le Monde » désavouent Jean-Marie Colombani

23 mai 2007. – Trois sociétés de rédacteurs ou d'employés du groupe de presse français La Vie-Le Monde ont successivement rejeté, lundi 21 et mardi 22 mai 2007, la candidature de Jean-Marie Colombani à un troisième mandat de président du directoire du groupe, alors qu'il était le seul candidat à sa succession.

Le premier vote est intervenu lundi, au sein de la Société des journalistes de Midi Libre (Sojomil), qui réunit des rédacteurs du groupe Les Journaux du Midi (ancien groupe Le Midi libre). La candidature de M. Colombani a été soutenue par 28,97 % des votants, tandis que 52,34 % d'entre eux exprimaient leur rejet.

Mardi, ce sont les membres de la Société des personnels de La Vie, qui représente les employés d'une autre des sociétés du groupe, les Publications de la Vie catholique (PVC), qui ont à leur tour voté dans un sens comparable, avec 30,12 % de voix « pour » et et 61,40 % de voix « contre ».

Mardi toujours, le troisième scrutin, au sein de la Société des rédacteurs du Monde (SRM) a été plus favorable à M. Colombani, puisqu'il a recueilli 48,49 % de votes « pour » et 46,68 % de votes « contre ».

Les statuts de la SRM imposaient toutefois que le candidat soit tenu par au moins 60 % des votants pour que les délégués de la société acceptent de soutenir cette candidature lors de la prochaine réunion du Conseil de surveillance du groupe, prévu vendredi 25 mai. Un décompte fait par les médias indique que, compte tenu des votes intervenus lundi et mardi, M. Colombani ne peut espérer que réunir 14 voix favorables à sa candidature, sur 20 votants, alors que les statuts du groupe imposent au moins 16 voix favorables. En outre, la SRM dispose d'un droit de veto sur toute candidature proposée au conseil de surveillance, et le président de la SRM, Jean-Michel Dumay, a indiqué que les représentants de la SRM exerceront si nécessaire ce droit de veto.

Jean-Marie Colombani a intégré la rédaction du quotidien Le Monde en 1977, comme rédacteur au sein du service politique. Il était devenu chef de ce service en 1983, avant d'être nommé rédacteur en chef du journal en 1990 puis, l'année suivante, directeur adjoint de la rédaction. Il avait été élu une première fois à la présidence du directoire du groupe en 1994 et avait été réélu en 2000. Sous son impulsion, le journal et le groupe ont connu de profonds bouleversements durant ses deux mandats, avec la création de deux nouvelles formules du quotidien en 1995 puis en 2005, la création du site Web Lemonde.fr en 1994 et une stratégie d'acquisitions et de prises de participations diverses (presse et éditions d'origine catholique, puis presse régionale, notamment).

Parmi les reproches adressés à Jean-Marie Colombani figurent l'importance des pertes financières du groupe, qui s'élèvent à plus de 14 millions d'euros pour l'exercice 2006, et ce, même si on observe une réduction drastique des pertes par rapport à l'exercice précédent. Certains de ses opposants font également grief à M. Colombani d'une certaine confusion des genres et une trop grande concentration des pouvoirs, puisqu'il cumule la présidence du directoire du groupe et les fonctions de directeur de publication du Monde. Certains des détracteurs de M. Colombani, au sein de la SRM, évoquent également ce qu'ils appellent une « monarchie absolue » exercée par le président.

Les membres du personnel de l'ex-groupe La Vie se sont quant à eux inquiétés du développement unilatéral instauré sous la direction de M. Colombani, qui semble s'être désintéressé des publications et entreprises du groupe absorbé en 2003, pour se concentrer sur une stratégie privilégiant le Monde et la diversification du groupe en direction de la presse régionale.

Les prochains jours devraient être consacrés à d'intenses consultations pour trouver d'urgence un remplaçant à Jean-Marie Colombani, alors même que le président du conseil de surveillance, Alain Minc, avait exclu toute autre solution que celle d'une prolongation des fonctions de l'actuel président du directoire. M. Minc a d'ailleurs contesté les résultats du vote intervenu au sein de la SEM ausitôt après leur publication.

Source :article original sur Wikinews, dans sa version du 3 juin 2007 à 18:03 (CEST)
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8 mai 2007

Serbie : le nationaliste Tomislav Nikolić élu à la tête du parlement

8 mai 2007. – Trois mois et demi après les élections législatives du 21 janvier, qui s'étaient traduites par l'absence de majorité claire, l'Assemblée nationale de la République de Serbie [1] a élu à sa présidence Tomislav Nikolić, président par intérim du Parti radical serbe (SRS) [2], formation nationaliste.

L'élection de M. Nikolić est intervenue après une « séance marathon » de quinze heures. Sur 244 députés présents dans l'enceinte du parlement, 142 ont voté pour M. Nikolić et 99 pour la députée Milena Milošević [3], candidate soutenue par le Parti démocratique (DS) [4].

Outre les 81 voix issus de son groupe politique, M. Nikolić a été soutenu par la plupart des 47 députés du groupe du Parti démocratique de Serbie (DSS) [5] et des 16 députés du Parti socialiste de Serbie (SPS) [6].

Le soutien du Parti socialiste à la candidature de M. Nikolić était attendu, le SPS et le SRS ayant déjà étant alliés jusqu'à la chute du président Slobodan Milošević en octobre 2000. Plus inattendu, à première vue, est le soutien des nationalistes « modérés » du Premier ministre sortant Vojislav Koštunica, qui avait été un adversaire résolu du président Milošević, notamment lors de l'élection présidentielle qui avait été fatale au régime de l'ancien président.

M. Koštunica et son parti ont semble-t-il fait ce choix après l'échec de leurs discussions avec le Parti démocratique du président Tadić, négociations qui visaient à sortir le pays de l'impasse politique dans laquelle il se trouve, faute de majorité claire, depuis les élections du 21 janvier.

Les prochaines étapes de la vie politique serbe vont être observées à la loupe. Sans lien direct avec les actuelles péripéties de la vie parlementaire serbe, on note qu'un député serbe devrait prendre, vendredi 11 mai, la présidence de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, pour six mois, succédant à un député de la République de Saint-Marin.

Plus importante est la date butoir du 14 mai, qui constitue la limite imposée par la constitution à la formation du gouvernement. L'article 109 de la constitution serbe stipule en effet que l'Assemblée nationale peut être dissoute si elle ne parvient pas à élire un gouvernement dans un délai de 90 jours suivant son entrée en fonctions. L'actuelle assemblée avait tenu sa séance inaugurale le 14 février et, lors de cette première séance, avait rejeté à une écrasante majorité (225 voix sur 244 députés présents) le plan Ahtisaari prévoyant la souveraineté pour le Kosovo.

Si les intentions personnelles de M. Nikolić, qui a répété son intention de ne pas faire son entrée au gouvernement, l'incertitude demeure sur la stratégie des différents protagonistes de la crise politique serbe. Le Premier ministre sortant, Vojislav Koštunica, entend conserver la tête du gouvernement et obtenir le contrôle des services secrets et du ministère de l'Intérieur, d'une grande importance pour un responsable politique qui ne fait pas mystère de son opposition à Carla Del Ponte, procureur général du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), très critique sur une supposée mauvaise volonté des autorités de Belgrade dans la lutte contre les responsables serbes durant la guerre de Bosnie, inculpés pour crimes de guerre, tels que Radovan Karadžić et le général Ratko Mladić.

L'élection de M. Nikolić, à six jours de la date limite fixée par la constitution pour former un nouveau gouvernement, est regardée avec une certaine appréhension par les chancelleries occidentales, qui semblent y voir une « radicalisation » de la Serbie. Les dirigeants européens et occidentaux craignent visiblement de voir M. Koštunica, considéré depuis des années par les médias occidentaux comme « modéré », renoncer à toute tentative de former une coalition avec les forces politiques considérées comme pro-occidentales afin de former in extremis une nouvelle coalition gouvernementale avec les nationalistes et les socialistes, calquée sur la coalition qui vient de porter M. Nikolić à la tête du Parlement.

Notes

  1. L'Assemblée nationale de la République de Serbie (en serbe : Народна скупштина Републике Србије ou Narodna skupština Republike Srbije), parlement monocaméral, compte 250 membres. Voir si nécessaire, sur la Wikipédia anglophone, l'article National Assembly of Serbia.
  2. Le Parti radical serbe (SRS, en serbe : Српска радикална странка ou Srpska radikalna stranka) se veut une formation politique nationaliste, mais est communément classée à l'extrême droite dans les médias étrangers. Ce parti est par Vojislav Šešelj, emprisonné à La Haye, aux Pays-Bas, inculpé pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, et qui attend son jugement. L'intérim de la direction du parti est assuré par Tomislav Nikolić.
  3. Milena Milošević, députée membre du Parti démocratique, est sans parenté connue avec l'ancien président serbe puis président yougoslave Slobodan Milošević, décédé en mars 2006 dans sa prison à La Haye.
  4. Le Parti démocratique (DS, en serbe : Демократска странка ou Demokratska stranka), formation de centre gauche de sensibilité social-démocrate, a pour chef l'actuel président de Serbie, Boris Tadić.
  5. Le Parti démocratique de Serbie (DSS, en serbe : Демократска странка Србије ou Demokratska stranka Srbije), présidé par l'ancien président yougoslave et actuel Premier ministre Vojislav Koštunica, ne doit pas être confondu avec le Parti démocratique, dont il est d'ailleurs issu. Aux élections législatives du 21 janvier, il faisait liste commune avec le parti Nouvelle Serbie (NS, en serbe : Нова Србија ou Nova Srbija).
  6. Le Parti socialiste de Serbie (SPS, en serbe : Социјалистичка Партија Србије ou Socijalistička Partija Srbije), est la formation de l'ancien président Slobodan Milošević. Il est actuellement présidé par Ivica Dačić.
Source :article original sur Wikinews, dans sa version du 21 mai 2007 à 22:41 (CEST)
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7 mai 2007

Paris Hilton condamnée à 45 jours de prison

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Paris Hilton, le 20 mai 2005, à Munich
Crédit : Peter Schäfermeier, Universal Photo, image sous licence GFDL

7 mai 2007. – Paris Hilton, 26 ans, co-héritière de la chaîne hôtelière Hilton, figure connue de la « jet set » américaine et habituée des colonnes de la presse « people », a été condamnée, vendredi 4 mai 2007, à 45 jours de prison pour violation d’une mesure de mise à l’épreuve pour trois ans, ordonnée à son encontre le 22 janvier dernier par un juge californien.

Les poursuites initiales

Les poursuites auxquelles a fait face Paris Hilton trouvent leur source dans un contrôle routier, effectué le 7 septembre 2006 sur Hollywood Street à Los Angeles, contrôle à l’issue duquel il s’était avéré que la « jet-setteuse » avait pris le volant de son automobile, de marque Mercedes-Benz, avec une alcoolémie supérieure à 0,08 % (soit 0,8 g par litre de sang) ce qui, dans l’État de Californie, aux termes de la section 23152 [1] du California Vehicle Code, suffit pour caractériser une conduite sous l’empire de l’alcool [2].

Le 21 novembre 2006, le California Department of Motor Vehicles (DMV) procédait à la suspension du permis de conduire de Paris Hilton, pour une période devant s’achever le 29 mars 2007, en raison du flagrant délit de conduite en état d’ivresse. Cette suspension avait été notifiée tant à paris Hilton qu’à son conseil, par lettres recommandées non retournées à l’expéditeur.

Le 22 janvier 2007, au cours d’une audience [3] à laquelle Paris Hilton s’était fait représenter par deux de ses avocats, Howard Weitzman et Shawn Chapman Holley, et avait par leur intermédiaire reconnu les faits qui lui étaient reprochés, la « jet-setteuse » s’était vu infliger une amende de 1 500 dollars, assortie d’une période de mise à l’épreuve de 36 mois et de l’obligation de s’inscrire, dans un délai de trois semaines, à un programme d’éducation contre l’alcoolisme. Il semble que le juge Michael Sauer, avant de prononcer son arrêt, ait proposé à la prévenue de réduire à 24 mois la période de mise à l’épreuve, si elle fournissait à la communauté 40 heures de travail d’intérêt général.

Il est apparu ultérieurement que, le 15 janvier précédent, Paris Hilton avait été à nouveau interceptée, au volant d’une automobile, par des agents de la California Highway Patrol (CHP), alors que son permis de conduire était suspendu. Les policiers lui avaient rappelé la mesure de suspension de son permis de conduire et avaient enjoint à une personne non identifiée, présente aux côtés de Paris Hilton dans le véhicule, de prendre le volant à sa place pour poursuivre le déplacement entrepris.

Par ailleurs, le 27 février suivant, Paris Hilton était à nouveau interceptée au volant d’une automobile par des agents du Los Angeles Sheriff's Department (LASD), et il était apparu que le constat de la suspension de son permis de conduire avait à nouveau été fait à cette occasion, tandis qu’il était par ailleurs rapporté dans certains médias qu’elle aurait à cette occasion commis un dépassement important de limitation de vitesse et aurait conduit tous feux éteints dans des circonstances où l’usage des feux de croisement aurait été obligatoire.

L'audience du 4 mai

Le 30 avril, le procureur pour la ville de Los Angeles, Rockard J. Delgadillo, à l’issue de nouvelles investigations, déposait auprès du juge Sauer ses réquisitions [4], qui réfutaient sur de nombreux points la défense présentée par Paris Hilton et ses défenseurs et recommandait, en raison de la violation par la prévenue des conditions de sa mise à l’épreuve, une mesure de répression fondée sur la levée de cette mise à l’épreuve et, par conséquent, son incarcération.

Le City Attorney relevait, comme violations de la mesure de mise à l’épreuve :

  • avoir à au moins deux reprises été surprise au volant d’une automobile alors qu’elle était dûment informée de la suspension de son permis de conduire, ce dont témoignerait notamment un procès-verbal sur le sujet, contresigné par Paris Hilton, et qu’elle aurait depuis lors conservé dans la boîte à gants de son automobile. M. Delgadillo estimait d’ailleurs que Paris Hilton aurait eu pleinement conscience, à l’issue des deux incidents des 15 janvier et 27 février, de la mesure de suspension de son permis de conduire ;
  • ne pas s’être inscrite dans le délai enjoint au programme d’éducation contre l’alcoolisme ordonné le 22 janvier ;

Vendredi 4 mai, alors que les médias étaient sur le qui-vive et attendaient avec impatience l’arrivée de la prévenue, Paris Hilton avait fait son entrée à l’audience dix minutes après l’heure théorique fixée pour son début.

Au cours des deux heures de cette audience, le procureur a récapitulé ses arguments, tandis que les avocats de la prévenue exposaient sa défense. Interrogée à la barre, Paris Hilton a maintenu son affirmation précédente selon laquelle elle ignorait que son permis de conduire était suspendu, ce qui avait été réfuté par l’accusation. Elle s’est également déclarée désolée et a promis de prêter plus d’attention à l’avenir aux conséquences de ses actes.

Le juge s’est semble-t-il montré inflexible et a notamment indiqué, avant de prononcer sa sentence, qu’il n’y avait aucun doute dans son esprit que Paris Hilton « savait que son permis de conduire avait été suspendu » et qu’il pensait que la prévenue avait délibérément ignoré les injonctions et interdictions qui lui avaient été faites. S’appuyant sur cette conviction, le juge Sauer a alors prononcé la révocation de la mesure de mise à l’épreuve et la condamnation de Paris Hilton à 45 jours de prison, à effectuer à partir du 5 juin au Century Regional Detention Center, établissement pénitentiaire pour femmes du comté de Los Angeles situé à Lynwood et qui dispose de 2 200 places. Il a également averti la condamnée que, si elle ne se présentait pas en temps et en heure pour être incarcérée, elle s’exposerait à un doublement de sa peine, soit 90 jours de prison.

Certains médias ont laissé entendre que des manifestations intempestives de Kathy Hilton, mère de la prévenue, au cours de l’audience, pourraient avoir desservi la cause de la « jet-setteuse ». Kathy Hilton avait en effet éclaté de rire lorsque l’accusation a répété sa demande d’incarcération de la prévenue puis, à un autre moment, a apostrophé le juge Sauer pour lui demander un autographe.

Les suites

À l’issue de l’audience, l’un des avocats de la condamnée, Howard Weitzman, a annoncé sa décision d’interjeter appel de la condamnation, au moins dans l’espoir d’obtenir une réduction de la peine.

Sortie en larmes de la salle d’audience, Paris Hilton, les yeux masqués par des lunettes noires, est retournée à son domicile et n’a fait qu’une brève apparition à l’extérieur, samedi soir, pour indiquer aux journalistes et photographes aux aguets qu’elle se serait fiée aux assurances de son attaché de presse, Elliot Mintz, qui lui aurait assuré après l’audience du 22 janvier qu’elle était en droit de conduire un véhicule pour des raisons professionnelles.

Paris Hilton a estimé avoir été « traitée injustement »et qu’elle ne méritait pas une sentence qu’elle a qualifiée de « cruelle et injustifiée ».

M. Mintz a reconnu publiquement dimanche avoir donné des conseils erronés à sa cliente, a présenté des excuses et indiqué qu’il ne faisait désormais plus partie de son équipe.

Une dépêche de l’agence Associated Press, au lendemain de la condamnation de Paris Hilton, revient sur les conditions de détention que la « jet-setteuse » devrait rencontrer si la condamnation n’est pas levée ou modifiée d’ici au 5 juin.

La détenue, en raison de sa célébrité, devrait être séparée du reste de la population carcérale et enfermée à l’écart dans une cellule individuelle ou, éventuellement, avec une seule autre détenue. Comme les autres détenus, elle devrait se voir servir trois repas par jour, à faible teneur en sodium, le dîner constituant le seul repas chaud de la journée. En outre, probablement en raison de la mixité sociale et religieuse dans l’établissement pénitentiaire, aucun repas contenantdu porc ou du bœuf ne devrait lui être servi, la seule viande autorisée étant le poulet. Sa cellule devrait mesurer environ quatre mètres sur deux, et bénéficier d’une vue extérieure via une petite fenêtre et comporter des toilettes et un lavabo. En guise de miroir, et compte tenu des risques que pourrait faire encourir aux détenus l’usage d’objets en verre, un miroir en métal dépoli sera mis à sa disposition.

Des sorties hors de sa cellule sont également prévues, notamment pour la promenade, pour prendre des douches, regarder la télévision dans un salon ou téléphoner à l’extérieur grâce à des cartes téléphoniques prépayées.

Notes

  1. La section 23152 du California Vehicle Code stipule notamment que : « It is unlawful for any person who has 0.08 percent or more, by weight, of alcohol in his or her blood to drive a vehicle. ».
  2. Se reporter si nécessaire, sur le site FindLaw.com, au fac-similé (2 pages) des poursuites engagées le 15 septembre 2006 contre Paris Hilton devant celle, parmi les 58 Cours supérieures de Californie, siégeant dans le comté de Los Angeles.
  3. Voir la dépêche de l’agence Associated Press, « Paris Hilton pleads no contest to reckless driving », reproduite sur le site crackmuzik.com.
  4. Se reporter, si nécessaire, sur le site FindLaw.com, au fac-similé (16 pages) des réquisitions du City Attorney Rockard J. Delgadillo.
Source :article original sur Wikinews, dans sa version du 1er juin 2007 à 08:52 (CEST)
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4 mai 2007

Visite au Vatican de l'ancien président iranien Mohammad Khatami

Mohammad Khatami, ancien président iranien
Mohammad Khatami, ancien président de la République islamique d'Iran, le 27 février 2004 à Caracas
Crédit : Ricardo Stuckert, Agência Brasil, image sous licence Creative Commons Atribuição 2.5 Brasil

4 mai 2007. – Mohammad Khatami, ancien président de la République islamique d'Iran, a été reçu en audience privée au Vatican, vendredi matin 4 mai 2007, par le pape Benoît XVI.

Le voyage de M. Khatami, démarré mercredi pour une durée de huit jours et s'inscrivant dans un contexte de dialogue des cultures et des religions, doit lui permettre de rencontrer également le cardinal secrétaire d'État Tarcisio Bertone ainsi que, vendredi après-midi, le président du Conseil italien, Romano Prodi et, samedi matin, son ministre des Affaires étrangères, Massimo D'Alema.

M. Khatami doit également prendre la parole, ce vendredi, à l'université pontificale grégorienne, en sa qualité de président du « Centre pour le dialoigue entre les civilisations et les cultures », au cours d'un séminaire sur « la paix dans l'islam et la chrétienté », démarré jeudi à l'initiative conjointe du Saint-Siège et de l'ambassade iranienne en Italie, séminaire auquel assisteront également des hommes d'Église et universitaires des États-Unis, d'Afrique du Nord et du Proche-Orient.

L'ancien président se rendra, au cours du reste de son séjour italien, dans divers établissements d'enseignement supérieur, notamment à Milan.

Le 10 mai, son voyage doit le conduire en Norvège, où il assistera à la séance inaugurale d'un symposium de deux jours sur l'idée de non-violence dans l'islam et le christianisme et rencontrera un ancien Premier ministre norvégien, initiateur du symposium.

La visite de M. Khatami à Rome, vivement critiquée en Iran dans certaines franges conservatrices proches de l'actuel président Mahmoud Ahmadinejad, était initialement prévue au cours du dernier trimestre de 2006, mais avait été reportée en raison de la controverse, dans le monde musulman, sur le discours du pape en septembre à Ratisbonne.

Parmi ces critiques, on relève celles de l'hodjatoleslam Hassani Bushehri, directeur d'une école de théologie de la ville sainte chiite de Qom, qui indique que, selon ses vues, juifs et chrétiens se seraient combattus durant des années avant de faire cause commune contre l'islam.

Source :article original sur Wikinews, dans sa version du 5 mai 2007 à 16:49 (CEST)
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